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Tous nés d'un homme et d'une femmeParis le 8 octobre 2014
En pièce jointe : lettre de demande de rendez-vous envoyée à Manuel Valls par Ludovine de LaRochère, présidente de La Manif Pour Tous
COMMUNIQUE DE PRESSE
Lutte contre la GPA : La Manif Pour Tous demande à Manuel Valls d'être cohérent et de retirer sans délai la circulaire Taubira
Après le succès populaire des manifestations de dimanche dernier, le collectif demande un rendez-vous au Premier Ministre pour faire le point sur ses revendications en matière de filiation et de politique familiale.
La menace qui pèse sur le maintien des allocations familiales est une nouvelle provocation inutile au lendemain d'une mobilisation d'une telle ampleur.
La Manif Pour Tous prend acte et salue l'évolution de la position du Premier Ministre à l'égard de la GPA (Gestation Pour/Par Autrui) qu'il a qualifié de « pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes ». Il faut sans doute y voir un des fruits de la mobilisation citoyenne du week-end dernier destinée à mettre au grand jour les graves dérives qui menacent aujourd'hui la filiationPère-Mère-Enfant.
Contre la GPA, il faut retirer la circulaire Taubira
« Cette prise de conscience de ce fléau qu'est la GPA ne peut s'arrêter à des déclarations d'intention »prévient Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Les centaines de milliers de personnes ont à nouveau défilé avec enthousiasme et détermination dans les rues de Paris et de Bordeaux attendent un acte concret : le retrait de la circulaire Taubira de janvier 2013 qui invite les greffiers en chef des tribunaux à délivrer un certificat de nationalité française aux enfants nés à l'étranger d'unee mère porteuse » poursuit-elle. Pour La Manif Pour Tous, il serait incompréhensible que les propos du Premier Ministre ne se traduisent pas dans les faits puisque la circulaire Taubira permet de rendre licite les effets des contrats signés par des société commerciales de GPA à l'étranger et leurs clients résidents en France. « En Espagne, une circulaire équivalente est à l'origine d'une augmentation très importante des recours à la GPA » s'inquiète Ludovine de La Rochère. « C'est pourquoi nous réitérons notre demande de retrait de cette circulaire. Et ce, dès maintenant, avant que le Conseil d'Etat ne prenne prétexte des arrêts de la CEDH pour la valider et faciliter la tolérance de la GPA en France. Ne faisons pas comme ceux qui, il y a quelques centaines d'années, trouvaient toutes sortes de prétextes pour tolérer l'esclavage » poursuit-elle
Forte du succès des manifestations de dimanche salué par l'ensemble des observateurs et pour contribuer à répondre aux vives inquiétudes pour la famille et l'enfant qu'un très grand nombre de Français ont exprimédans la rue, le collectif demande donc un rendez-vous au Premier Ministre, Manuel Valls. Objectif :échanger sur les question de filiation (GPA, PMA sans père) mais aussi lui porter le cri du cœur des familles de France qui demandent que soient revues les mesures d'économies envisagées dans le budget 2015 : celles-ci les affaibliraient et saperaient leur capacité à tenir leur rôle spécifique d'éducation, de solidarité et de dignité, ce qui, à l'évidence, coûtera ensuite bien plus cher à l'Etat.
Mise sous conditions de ressources des allocations familiale : nouvelle menace sur la politique familiale
Les propos tenus ce matin par Marisol Touraine constituent une source d'inquiétude supplémentaire : sur France Info, la Ministre des affaires sociales a qualifié de « logique et forte » la proposition de Laurence Dumont, députée et vice-présidente de l'Assemblée Nationale, qui propose de mettre les allocations familiales sous conditions de ressources. « C'est très grave. Avec de telles propositions, le gouvernement confond la politique sociale et la politique familiale » s'inquiète Ludovine de La Rochère. Le principe fondateur de la politique familiale, c'est que le niveau de vie d'un couple avec enfant soit équivalent au niveau de vie sans enfants. Il ne faut pas tout mélanger. Cela n'a rien à voir avec la politique sociale. Les allocations familiales ne sont pas une prime en fonction des revenus mais elles trouvent leur justification dans le fait même d'avoir des enfants. Au-delà de l'amour inestimable de ses parents, un enfant a un coût pour eux ; il a aussi une valeur pour la société, elle aussi inestimable. La mise sous condition de ressources des allocations familiales signeraient la fin de la politique familiale » dénonce Ludovine de La Rochère. Des études montrent déjà que des familles renoncent à avoir d'autres enfants. Ce sont les familles aux revenus moyens qui seraient touchées de plein fouet par une telle révolution. C'est une nouvelle illustration du court-termisme des politiques publiques et de leur non sens : supprimer la politique familiale, c'est aussi se priver des économies très importantes réalisées grâce à l'entraide familiale.
Déterminée à défendre l'intérêt supérieur de l'enfant, La Manif Pour Tous est prête à se mobiliser pour éviter qu'un nouveau coup ne soit porté contre les familles, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables.« Nous ne laisserons pas se poursuivre la déconstruction de la famille. Bien au contraire, il faut la soutenir. C'est le message que nous ne manquerons de faire passer dans les prochains jours au cours de notre rendez-vous avec Manuel Valls » estime Ludovine de La Rochère qui ne comprendrait pas, vu l'ampleur de la mobilisation de dimanche et la gravité et l'urgence de la situation (filiation et politique familiale) que sa demande de rendez-vous reste sans réponse.